Là où certains parlent de ‘‘Confirmation’’, d’autres parlent de
‘‘Chrismation’’. Ce second terme est plus adapté pour nous aider à
comprendre de quoi il est question.
Le don de l’Esprit
Saint est le grand don promis par Dieu par l’intermédiaire des
Prophètes. Jésus est vu par Jean-Baptiste comme celui sur qui l’Esprit
descend et repose. Jésus lui-même annonce qu’après être monté au Ciel
auprès du Père, il enverra l’Esprit Saint. L’événement de la Pentecôte
(Actes 2,1-4) manifeste la réalisation de ce don.
Désormais,
l’Esprit Saint n’est plus seulement attendu, il est donné et reçu. Les
apôtres vont transmettre ce don jusqu’à nos jours. Le sacrement de
Confirmation est l’événement de la Pentecôte aujourd’hui pour le baptisé
qui le reçoit.
‘‘Confirmation’’ veut dire que Dieu
confirme, c’est-à-dire ‘‘rend ferme’’, le don qu’il a initié au baptême.
C’est pour mieux marquer le lien à la Pentecôte que l’Église latine a
réservé à l’Évêque le soin de donner le sacrement de Confirmation. En
recevant le sacrement de Confirmation, le baptisé consent à être
fortifié par la puissance de l’Esprit Saint afin de vivre l’Évangile
dans toute sa profondeur.
Qui peut être confirmé ?
Tout
baptisé, quelque soit l’âge. Une préparation adaptée s’adresse aux plus
jeunes ou aux adultes. N’hésitez-pas à nous demander.
Le
grand désir de Dieu est d’entrer en relation avec l’être humain et de
venir demeurer chez lui. Cette rencontre peut se faire de multiples
manières. Il y a aussi bien des manières pour Dieu de venir demeurer
chez nous. Il en est une qu’il a particulièrement souhaitée : que nous
le recevions comme nourriture, pour vivre de sa vie, aimer comme lui.
D’où l’importance de bien préparer sa « première communion ».
Faire sa première communion
Jésus
a voulu laisser le « signe » de son amour et de sa vie donnés. Il a voulu
communiquer sa force d’amour. Il l’a rendu possible par le don de son
corps et de son sang comme « vraie nourriture » et « vraie boisson », dans
l’eucharistie (encore appelée la Messe).
Qui peut faire sa première communion ?
Communier
suppose d’être baptisé(e), c’est-à-dire d’être entré(e) dans la famille
des enfants de Dieu par le baptême. Communier suppose aussi de vouloir
vivre en amitié avec le Christ, selon son Évangile, et dans toute sa
vie. (Faire sa première communion n’est donc pas un simple rite social,
encore moins une conclusion du catéchisme).
L’enfant doit lui-même le vouloir, et ses parents eux-mêmes doivent soutenir leur enfant en s’intéressant à son cheminement et en l’aidant à aller à la messe et à vivre selon l’Évangile.
Aujourd’hui,
beaucoup d’adultes qui demandent à être baptisés, sont également
préparés à faire leur première communion. Des adultes, baptisés mais
n’ayant pas fait leur première communion, demandent également à la
faire. Mais depuis longtemps, l’Église considère que les enfants qui
vivent déjà chrétiennement et qui participent à la Messe régulièrement,
peuvent communier, moyennant une bonne préparation.
Comment se préparer à faire sa première communion ?
Les
adultes se préparent dans le cadre du ”catéchuménat”. La paroisse
prépare aussi les enfants à leur première communion, dans le cadre du
catéchisme, dans leur année de CM1 (environ 9/10 ans). La première
communion se fait après deux ans de catéchisme.
L’Eucharistie
est
« source et sommet de toute la vie
chrétienne »
Signification
Eucharistie signifie en grec action de grâce : Louange,
action de grâce rendue à Dieu. Chez les chrétiens, et plus précisément
chez les catholiques, l’Eucharistie est la célébration du sacrifice du
corps et du sang de Jésus-Christ présent sous les espèces du pain et du
vin.
Tout le monde peut-il communier ?
Des baptisés participent à la messe sans pouvoir communier : des personnes qui n’ont pas fait leur première communion, d’autres qui ne se sont pas confessées depuis plus d’un an, d’autres dont la situation personnelle est objectivement contraire à l’Évangile sur un point important. Dans l’attente de pouvoir rentrer à nouveau dans la plénitude de la grâce de Dieu, ce passage de l’Évangile peut éclairer : « N’empêchez pas les enfants de venir à moi. Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. Et Jésus serrait dans ses bras les petits enfants et les bénissait en leur imposant les mains ». (Marc 10, 14, 16)
Qu’est-ce
qui nous est demandé là ? De croire de toute notre âme que Dieu notre
Père est bon. De croire de toute notre âme que le chemin qu’il nous
montre par le Christ et l’Esprit est juste et bon.
Si
vous ne pouvez pas communier parce qu’un obstacle vous en empêche pour
le moment, laissez cependant le Christ vous prendre dans ses bras.
Approchez-vous dans la procession de communion, les bras croisés sur les
épaules pour exprimer votre accord avec Jésus et l’Église sur ce qu’ils
nous demandent, votre volonté de conversion, votre amour pour Jésus et
l’Église et pour recevoir, non le Corps du Seigneur, mais cette petite
croix de bénédiction qui vous dit que l’Église vous porte en votre
chemin.
La confession
Dieu aime les hommes sans limite et désire avoir une relation personnelle avec chacun d’eux : c’est sur cette certitude que repose la foi chrétienne. Ce qui coupe de cette relation de confiance et d’amour, c’est l’égoïsme, l’orgueil, la jalousie… Le sacrement de réconciliation permet de restaurer cette relation.
Nous voulons tous être heureux, nous voulons tous être sauvés ! Le Salut, ce n’est pas d’abord lié à une perfection à acquérir, ni à une connaissance à posséder. Le Salut découle de la rencontre avec le Christ. Cette rencontre personnelle avec Jésus est une promesse de bonheur que je souhaite à tous.
Ma mission, comme évêque et qui est aussi la mission de tous les prêtres, diacres, religieux, religieuses et laïcs en mission de notre diocèse, c’est de faire en sorte que tous les habitants des Alpes de Haute Provence vivent cette rencontre bouleversante avec Jésus.
Cette mission est aussi celle de tout baptisé. Nous sommes tous appelés à être des disciples missionnaires. Pour que les baptisés du diocèse redécouvrent la fraicheur de leur baptême, pour qu’ils vivent aussi ce que vivent des milliers de catéchumènes et de néophytes dans notre pays, le conseil diocésain de pastorale a conçu ce livret. Il s’inspire de plusieurs expériences faites dans d’autres diocèses, et en particulier du parcours CINE (Chemin Intégral de Nouvelle Evangélisation), et a pour but d’aider les fidèles à vivre un authentique réveil baptismal en paroisse. Ce livret est une trame afin que les fidèles qui le veulent puissent vivre cette rencontre avec Jésus à l’occasion d’une retraite de 48 heures qui sera préparée, dans le cadre de la paroisse, par 8 rencontres fraternelles de prière, de partage et de méditation de la parole de Dieu.
Merci à tous ceux qui accepteront de vivre cette expérience qui, j’en suis sûr, apportera à chacun beaucoup de joie et d’espérance, merci à tous les curés des paroisses qui vous ont contactés pour que vous puissiez participer à ce grand mouvement diocésain, merci à tous ceux qui s’engagent pour vous faire vivre ces rencontres et cette retraite. Je m’impliquerai personnellement dans ce parcours pour vous encourager, afin que vous puissiez vous laisser saisir par l’amour infini de Dieu et entrainer par l’Esprit-Saint sur les voies de la sainteté, de la vie, et pour que se constituent dans les paroisses de petites fraternités missionnaires.
+ Emmanuel Gobilliard
Introduction
Les huit rencontres préalables à la retraite suivent un même schéma. Après un temps bref d’accueil et de prière, la Parole de Dieu est proclamée puis illustrée par un témoignage en lien avec le thème propre à la rencontre. Le but de ce témoignage est d’exprimer l’impact de cette Parole dans la vie quotidienne.
Ensuite, cette Parole est partagée en petits groupes pour permettre à chacun de la méditer en son cœur et de se l’approprier en témoignant de son effet et de la façon dont elle est comprise.
L’attitude fondamentale dans le petit groupe est d’adopter une écoute accueillante et bienveillante à chaque prise de parole. Chacun est ainsi invité à faire bénéficier les autres des fruits concrets et des interrogations que peut susciter la Parole de Dieu dans sa vie.
Un modérateur par groupe, nommé par le coordinateur du parcours, veille à ce que le temps de parole soit bien réparti entre chaque membre.
Après le temps d’échange en petit groupe qui occupe les ¾ de la rencontre, les participants se retrouvent pour une prière finale, composée par des intentions particulières partagées spontanément.
Enfin, les membres vivent un temps convivial avant de se séparer.