Montsalier

Histoire

Montsalier est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le nom de ses habitants est Salimontains.

On sait que le territoire de la commune est fréquenté à l’âge du bronze car du matériel a été retrouvé dans une grotte.

Dans l’Antiquité, le territoire de Montsalier fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Ils seront ensuite rattachés à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron). De l’époque gallo-romaine, est parvenu un cippe inscrit, mis au jour au lieu-dit Notre-Dame, où se trouvait un établissement gallo-romain. On a aussi retrouvé une petite ferme d’époque romaine au Plan de Montsaliors. Le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement de l’Italie, jusqu’en 526.

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1050, sous la forme de Monte Celeg.

Le premier Montsalier, communément dénommé « le Vieux Montsalier » (le Haut Montsalier sur les cartes IGN), est aujourd’hui en ruines. Il est bâti sur un piton rocheux pour assurer plus aisément sa défense. Au Moyen Âge, l’église dépendait de l’abbaye de Cruis, qui percevait les revenus attachés à cette église alors que les dîmes étaient partagées entre l’évêque d’Apt et ses chanoines. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier.

Le village a été déserté de ses habitants à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Sa population s’est progressivement transférée dans la plaine, en un lieu dénommé « Le Plan » qui aujourd’hui a pris le nom de l’ancienne agglomération.
Ferme des Aupillières, où des maquisards sont arrêtés en décembre 1943.

Le coup d’État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 11 habitants de Montsalier sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie.

Comme de nombreuses communes du département, Montsalier se dote d’écoles bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au Haut-Montsalier (ancien chef-lieu) et au village du Plan, qui devient à ce moment le nouveau Montsalier. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Montsalier. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Montsalier sont régulièrement scolarisées.

Le village a été déserté de ses habitants à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Sa population s’est progressivement transférée dans la plaine, en un lieu dénommé « Le Plan » qui aujourd’hui a pris le nom de l’ancienne agglomération.

Lieux et monuments

Une authentique bastide, la bastide du Baou, encadrée de deux tours rondes converties en pigeonniers, se trouve à Montsalier. Elle est construite à l’emplacement d’un établissement gallo-romain auquel a succédé l’église Notre-Dame de la Ferronnade, tous deux disparus.

À l’ancien village, installé sur un site à éperon barré, se trouvent d’anciens moulins.

L’église Saint-Pierre-aux-Liens ou Saint-Sauveur au Haut-Montsalier, est de différentes époques. La façade occidentale, le mur nord, l’abside, en appareil petit et grossier, sont les plus anciens (XIe ou début XIIe siècle). Le mur sud est en moellons (reconstruction mal datée par l’abbé Féraud, entre 1564 et 1704). Elle est très obscure, éclairée par une meurtrière percée dans l’abside.

L’église Notre-Dame au Plan, actuelle église paroissiale, est construite en 1856-1857. Elle remplace une chapelle plus ancienne. Elle suit sur un plan fréquent à l’époque : une première travée, assez courte, voûtée d’arêtes, puis une travée centrale sous coupole, puis une troisième travée formant chœur, voûtée d’arêtes. Le clocher est une tour construite au-dessus du chœur.

La mairie est installée dans l’ancien presbytère. Un coussinet sculpté, encastré dans la façade, orné d’aigles, de lions, de rinceaux et palmettes, date du XIIe siècle, peut-être du siècle précédent. Il est classé monument historique au titre objet , avec une colonnette monolithe, découverte dans le jardin du presbytère (même époque) et une pierre sculptée en cippe, de 50 cm de haut.

L’ancien prieuré Saint-Pierre a été converti en ferme puis en habitation. Il possédait son propre cimetière.

Célébration finale autour de la Vierge Pélerine

Ce samedi 30 Novembre, à la chapelle du Rocher d’Ongles, avait lieu la messe de clôture du passage de la Vierge Pèlerine dans notre secteur. Dans une chapelle magnifiquement fleurie, la communauté, venue nombreuse, s’était rassemblée pour prier une dernière fois la Vierge autour du Père Barthélémy. A l’issue de la cérémonie, les fidèles se sont rassemblés à l’extérieur pour l’incinération, avec de l’encens, des intentions de prières et déguster quelques gourmandises offertes par sœur Grace, ermite résidant sur place. Madame le Maire d’Ongles ainsi que la vitrailliste ont expliqué de manière forte intéressante, la restauration du vitrail arrière de la chapelle. La Vierge Pèlerine poursuit désormais sa route, dans le secteur de Forcalquier.