Notre Dame de l’Assomption, 25 rue du chanoine Arioste

Cette église a été inaugurée le 15 octobre 1911.

C’est le Chanoine ARIOSTE, curé de l’époque depuis 1907, qui en a lancé la construction à partir de juin 1909.

Peu à peu la vie s’était installée an bas du vieux village.

Lors d’une « mission » en 1907, le prédicateur confie au père Arioste : « si vous ne voulez pas voir votre église se vider, vous devriez en construire une autre, dans le bas du village ».

L’ancienne église saint Marc (aujourd’hui désacralisée, et servant de lieu culturel sous l’appellation « Eglise Haute » ) domine toujours à la cime du village, en compagnie des ruines du château des Comtes de Tournon, rasé à la Révolution.

Le temps de chercher un terrain et sans un sou en poche, monsieur Arioste se lance dans la construction. Les paroissiens s’organisent et acceptent une sorte de taxe familiale par roulement. Les maçons, tailleurs de pierre et autres artisans promettent de travailler gratuitement un certain nombre d’heures. La Providence fera le reste !

Monsieur Arioste n’était pas architecte, et le plan avait ses faiblesses ; quarante ans plus tard la voûte s’effondre. C’est l’origine de ce plafond en bois, qui diminue la hauteur de cette église que monsieur Arioste voulait très grande, très haute, avec un chœur spacieux où puissent se dérouler de belles cérémonies.

A l’entrée droite de l’église se trouve le tombeau et le portrait du chanoine Arioste. Arrivé à Banon à l’âge de 42 ans, il y est resté comme curé doyen, pendant 41 ans.

L’autel, le socle de la statue de la Vierge et le baptistère sont en pierre de Banon.

Les vitraux et les mosaïques ont été réalisés en 1987-1988 à l’atelier Puyharas de Banon, avec la participation de stagiaires et habitants du village, sous la direction de Serge Devic. A l’origine un tryptique sur la Cruxifiction peint par l’artiste ornait le fond du Chœur. Abimé par l’humidité il a été  remplacé par le tableau de la Cène pour les 100 ans de l’église en 2011, toujours peint par Serge Devic .

  • Les vitraux
  • En partant du st Sacrement (coté droit)
  • 1/ Captivité en Egypte
  • 2 Moise et les tables de la Loi
  • 3/ Josué et les trompettes de Jéricho
  • 4/ Le roi David
  • 5/ Isaïe
  • Sur la gauche ce sont des personnages de l’Ancien Testament
  • 6/  Un roi Mage
  • 7/ Nativité : Jésus, Marie et Joseph
  • 8/ Vierge et l’Enfant
  • 9/ Jésus prêchant
  • 10/  Jésus et le Centurion

Banon

Banon est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.

Photo Stéphane Brosse

Village perché aujourd’hui descendu dans la plaine, Banon possède une forte identité culturelle. Sa population connait une forte baisse entre 1841 et 1962 due à l’exode rural, malgré les différentes cultures spéculatives (soie, truffes, lavande), mais a à nouveau dépassé la barre des mille habitants depuis le début des années 2000. Actuellement, l’agriculture joue encore un rôle important, avec des productions labellisées comme le fromage Banon (aop) et la lavande. L’activité économique est tirée par le tourisme, qui bénéficie d’une campagne déserte, d’un climat ensoleillé et de la proximité du Luberon et la librairie le Bleuet, une des plus grandes de France.

Ses habitants sont appelés les Banonais

Le village est adossé au plateau d’Albion, entre la Montagne de Lure et le Ventoux à 25 kilomètres au nord-ouest de Forcalquier et à 760 m d’altitude, sur un site perché dominant la vallée du Coulon. Bien qu’implanté en hauteur, il est protégé du vent du nord par un versant de montagne

Lieux et monuments

Porte du XIVe siècle et calade.

L’enceinte fortifiée du XVe siècle subsiste en partie, avec notamment la porte du XIVe siècle défendue par une bretèche (construite en 1600 selon la DRAC et inscrite comme monument historique).

Dans le vieux village, l’ancien hôtel-Dieu, d’architecture archaïque et datant de 1850, a été restauré et les ruelles à arcades sont bordées de maisons du XVIe siècle, dont quelques-unes comportent des éléments d’architecture bois. Certaines ont des devantures anciennes en pierre, de style médiéval mais datant des XVIIe et XVIIIe siècles. Dans le haut du village, une maison sous laquelle la rue passe possède une grande cheminée dont le manteau est orné d’une gypserie datant du début du XVIIe siècle, ornée notamment d’une frise à deux lions allongés.

L’habitat dispersé explique la présence de nombreuses chapelles, et de deux paroisses au XIXe siècle. Banon possède deux églises anciennement paroissiales : l’église Saint-Marc est située au sommet du bourg ; elle est de style roman et date de 1652. Elle abrite un ex-voto de 1864 représentant une femme couchée avec son époux priant la Vierge Marie.

L’église paroissiale en activité Notre Dame de l’Assomption (ou église basse) est située rue du Chanoine Arioste, à coté du presbytère, fut construite de 1909 à 1911. La voûte s’est effondrée en 1950 et a été remplacée par un plafond. Elle est dotée d’un petit clocher-tour.

La chapelle du presbytère de Banon, située au rez de chaussée du presbytère de Banon (au 30 rue du Chanoine Arioste) elle est utilisée pour les messes de semaine aux horaires d’hiver, ainsi que pour la messe dominicale par les temps froids. Elle a été décorée par les équipes de Puyharas dans les années 80.

Les nombreuses chapelles sont la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours des Granges-de-Dauban (1769) ; Saint-Marc, au Largue et Notre-Dame-des Anges à Banon. Au moins quatre autres chapelles ont disparu.

La chapelle Notre-Dame-des-Anges, isolée sur le plateau, date en partie de la fin du XIIIe siècle. Il est possible que sa fondation soit plus ancienne, étant implantée sur un lieu occupé à l’époque gallo-romaine. Elle était d’abord appelée Sainte-Marie-du-Largue. L’abside est en cul-de-four, avec un chevet plat ; le chœur est encadré par deux chapelles. La voûte de la nef a probablement été refaite au XIXe siècle au cours des nombreux travaux qu’elle subit sous le régime du Concordat. Elle a été restaurée en 2020.

Deux chapelles latérales encadrent la travée de chœur. La porte est surmontée de voussures appuyées sur des colonnettes. Deux statues d’anges portant des phylactères l’encadrent. Le clocher-mur est surmonté d’une statue de la Vierge Marie.

L’enquête sur les lieux de culte de 1899 nous révèle qu’il y a un pèlerinage à N.D. des Anges, à 4 kil. de la paroisse qui s’y rend en procession le dimanche de la Trinité et dans l’octave de l’Assomption. Des personnes pieuses y font quelquefois dire la messe à l’usage à peu près exclusif de Banon. Le coutumier de la paroisse rédigé en 1835 est plus explicite : on se rendait en procession à Notre Dame le premier jour des Rogations, le jour de la fête de Sainte Trinité et le 15 août. Si la chapelle actuelle présente des éléments du XIIIe siècle, il est probable que sa fondation soit plus ancienne, car implantée sur un site antique. En effet, dans son environnement immédiat ont été observées de nombreux fragments de tuiles romaines (2).

Toponymie

La localité apparaît pour la première fois dans les textes au XIe siècle (castrum Banonni). Banon, en vivaro-alpin et en provençal se dit et s’écrit Banon dans la norme classique et Banoun dans la norme mistralienne.

Pour en savoir plus  sur la toponymie et les explications des différents lieux du village .https://fr.wikipedia.org/wiki/Banon_(Alpes-de-Haute-Provence)

Histoire

La commune est fréquentée à l’époque préhistorique : les découvertes du Paléolithique sont assez nombreuses.( en savoir + sur le site Wikipedia))

La romanisation se lit dans des sites tels que les villas de Fouent-Créma : plusieurs villas et ateliers, ou un hameau gallo-romain étaient installés dans la plaine au nord-est de Banon, aux Ier et IIe siècles de notre ère.

Le village est fortifié au XIe siècle (c’est le castrum banonum des chartes de l’époque). Au Moyen Âge, l’église Notre-Dame dépendait de l’abbaye de Cruis, qui percevait les revenus attachés à cette église et ceux de la chapelle Saint-Hilaire (disparue) revenaient à l’abbaye de Sénanque.

Le fief des Simiane (du XIIe siècle à la révolution de 1789) est dévasté par Raymond de Turenne (1391). La communauté de Banon relevait de la viguerie de Forcalquier.

Le château médiéval est rasé à la Révolution.

Le coup d’État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 17 habitants de Banon sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie.

Comme de nombreuses communes du département, Banon se dote d’écoles bien avant les lois Ferry. L’habitat dispersé la conduit à doubler l’équipement, avec en 1863, deux écoles, installées au chef-lieu et au village du Largue, aux deux extrémités est et ouest de la commune. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons et aux filles : la loi Falloux (1851) impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour reconstruire l’école du village du Largue, et pour en construire une nouvelle aux Granges de Dauban.

Le village commence à se déplacer au courant du XIXe siècle : les habitants commencent à abandonner l’habitat serré des hauteurs pour construire leurs maisons à proximité du carrefour des routes de Sisteron, Apt, Manosque et Forcalquier, vers 1840-1880. Cette nouvelle agglomération est appelée la Bourgade. L’ancien village n’est pas abandonné immédiatement, puisque l’église y est agrandie, l’hôpital est construit sur les hauteurs. Mais en 1887, le collège est construit dans le nouveau village, sur la place du Marché. En 1905, c’est la fontaine à jet d’eau de la source des Brieux, alimentée par un aqueduc souterrain de 3 km42, qui est construite dans le nouveau village.

Par la suite, toutes les nouvelles constructions, privées ou collectives, se font dans le village du bas (église en 1911, hôpital en 1930), et dans les années 1950, on commence à convertir les vergers en zone pavillonnaire